"Je ne connaissais rien au troc et j'ai échangé ma voiture en moins d'une journée", explique Véronique Maly, qui n'en revient toujours pas. Récapitulons. Un samedi, à 9 h 30, cette quinquagénaire met en ligne la photo de sa voiture, un 4 x 4 Nissan Terrano II TDI (250 000 kilomètres au compteur) sur le site France-troc.com. "En moins de deux heures, j'avais dix propositions d'échange", poursuit-elle. Elle choisit un monospace Citroën Picasso avec 200 000 km au compteur. "Je contacte le propriétaire. Il venait d'acheter une maison dans les bois à trois quarts d'heure de chez moi, et sa voiture passait difficilement dans le chemin." Véronique prend l'immatriculation du véhicule et vérifie sur le site de la préfecture qu'il n'est pas gagé. Rendez-vous est pris pour 15 heures. "Il est venu chez moi. Nous avions chacun le document d'auto-bilan du véhicule datant de moins de six mois." Les deux parties remplissent alors un acte de cession du véhicule. "J'avais imprimé le mien le matin même à partir du site de la préfecture. Et à 15 heures, grâce à Internet, j'avais mon monospace", conclut Véronique Maly.

Exceptionnelle, cette transaction ? Au contraire : pioché au hasard ces derniers jours, une Porsche 928 s'est échangée contre une Jaguar XJ40, une Mégane Cabriolet s'est troquée contre une BMW 318 TDI, une Citroeuml;n C4 coupé VTS a été remplacée par une Alfa Roméo GT. Une dizaine de trocs quotidiens ont lieu sur France-troc.com.

"Serial troqueurs"

Cette abondance s'explique par la profusion actuelle de véhicules sur le marché de l'occasion. "Avec les primes à la casse et l'arrivée de voitures low cost, il est de plus en plus difficile de vendre une voiture d'occasion ...

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